La vague des régimes alimentaires à base de plantes a suscité une grande attention en raison de ses nombreux avantages pour la santé, notamment la possibilité de réduire les risques de maladies cardiaques et de renforcer les défenses contre le diabète de type 2. Cependant, tous les repas d’origine végétale ne sont pas équivalents. Dans cet article, nous nous pencherons sur les nuances qui distinguent les aliments nourrissants de leurs équivalents moins importants au sein de la même classification alimentaire et nous mettrons en évidence les stratégies permettant d’optimiser les bienfaits pour la santé d’un régime alimentaire centré sur les plantes.
L’alimentation végétale au service d’une santé optimale
La planification des repas est le secret qui ouvre la porte à tous les bienfaits du végétarisme ou du véganisme. Grâce à une bonne gestion de l’alimentation, les consommateurs peuvent échapper aux carences en nutriments généralement associées aux modes de vie végétariens ou végétaliens. L’adoption d’un régime à base de plantes soigneusement élaboré peut contribuer à la promotion d’une meilleure qualité globale de l’alimentation, et donc à une qualité de vie plus saine. Il s’agit d’augmenter la consommation de fruits et légumes frais, de céréales complètes saines, de produits laitiers allégés, d’une variété de protéines végétales et de produits de la mer.
La diversité des choix en matière d’alimentation à base de plantes
Le terme « à base de plantes » englobe un vaste éventail de régimes alimentaires principalement axés sur les aliments d’origine végétale. Les végétaliens, qui renoncent à tous les produits d’origine animale, et les végétariens, qui ne consomment que des légumes, des produits laitiers et du poisson, se situent à des niveaux différents de ce spectre. La popularité croissante de ce type de régime alimentaire s’explique non seulement par les recherches importantes qui ont validé ses avantages pour la santé, mais aussi par la prise de conscience croissante de l’importance de la protection de l’environnement. L’élevage d’animaux destinés à la consommation a de lourdes conséquences écologiques, telles que les émissions de gaz à effet de serre et l’épuisement des ressources, des domaines dans lesquels les régimes à base de plantes offrent des alternatives plus respectueuses de l’environnement.
Quelques conseils pratiques pour une alimentation équilibrée à base de plantes
L’adoption d’un régime équilibré à base de plantes nécessite des choix et des pratiques de consommation réfléchies, et vous pouvez aussi vous aider des conseils offerts sur MDHP :
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L’élimination des aliments végétaux ultra-transformés, riches en sel, en sucre et en graisses, et l’adoption d’aliments complets.
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Le maintien de portions saines de glucides et le choix d’alternatives à base de céréales complètes en fonction des objectifs de santé personnels.
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La priorité aux végétaux riches en protéines et aux produits laitiers, essentiels pour leurs bienfaits combinés, notamment leur teneur en calcium et en vitamine B12.
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La prise de compléments alimentaires doit être envisagée de manière judicieuse afin d’assurer un apport quotidien équilibré en nutriments (en concertation avec un professionnel de la santé).
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La consultation d’un diététicien peut aider à démystifier les régimes à base de plantes et contribuer à l’élaboration d’un programme alimentaire personnalisé et riche en nutriments.
La distinction entre les plantes riches en nutriments et les aliments végétaux superflus
Les régimes à base de plantes peuvent contribuer à l’amélioration du bien-être, mais une distinction doit impérativement être marquée entre les aliments végétaux sains et les « cochonneries » moins désirables. En effet, des produits étiquetés comme végétariens ou végétaliens sont ultra-transformés et regorgent de calories, de sucres, de sel et de graisses malsaines, tout en ayant un contenu nutritionnel très faible. Un grand nombre des produits transformés d’origine végétale englobent les pains commerciaux, les boissons sucrées, les emballages d’en-cas et une multitude de repas instantanés prêts à consommer tels que les soupes et les plats de nouilles.
Les risques des aliments végétaux ultra-transformés
La commodité se fait souvent au détriment de la santé, la consommation d’aliments ultra-transformés dominant aujourd’hui les habitudes alimentaires dans de nombreuses sociétés, en particulier dans les régions les plus prospères, et les produits végétatiens et végétaliens n’y échappent pas. Une recherche a montré qu’une augmentation apparemment négligeable de 10 % de la consommation d’aliments ultra-transformés est liée à des risques élevés de maladies cardiaques et d’incidents cérébrovasculaires. Outre les risques accrus de cancer et de diabète, plusieurs études ont établi un lien entre la consommation des aliments ultra-transformés et l’obésité.
La mise en place d’un régime végétarien ou végétalien comporte son lot de difficultés. En effet, les nutriments essentiels présents dans les produits d’origine animale peuvent diminuer en cas d’utilisation exclusive de sources végétales. Selon certaines études, les personnes qui suivent un régime strictement végétalien présentent des taux de nutriments plus faibles, notamment de vitamine B12, de vitamine D, de fer, de calcium et d’acides gras oméga-3. Fait inquiétant, les femmes végétariennes sont plus souvent victimes de fractures de la hanche, ce qui pourrait être lié à une consommation insuffisante de minéraux et de vitamines essentiels présents en abondance dans les aliments d’origine animale.
Conclusion
L’acceptation croissante des régimes à base de plantes dans le monde entier témoigne du potentiel de ces régimes à promouvoir l’excellence en matière de santé et un avenir durable. Toutefois, cette acceptation doit s’accompagner d’une prise de distance par rapport à la « malbouffe » végétarienne qui risque de diluer les avantages du régime végétarien. L’adoption d’un régime alimentaire fondé sur des aliments végétaux non transformés et riches en nutriments, complétée par une surveillance étroite des éventuelles carences en nutriments, peut permettre d’exploiter tout le spectre des avantages liés à une alimentation centrée sur les végétaux.