Monts, forêt, jungle, jardins… L’île de la Martinique offre une végétation luxuriante au taux d’endémisme exceptionnel. Avis aux randonneurs et aux passionnés de botanique.
L’île aux fleurs porte bien son nom mais elle aurait aussi pu se surnommer l’île verte. Avec ses 1100km2 recouverts à 45% de forêt, la Martinique fait partie des îles les plus riches en termes de biodiversité. Outre ses plages paradisiaques dignes des plus belles cartes postales, cette région d’Outre-mer compte des joyaux verts à découvrir du Nord au Sud. Notre sélection.
La cascade Dany
Cap sur le Nord de l’île, dans la commune d’Ajoupa-Bouillon située à quelques kilomètres de Morne Rouge. C’est ici que s’engouffrent les Gorges de la falaise et la magnifique cascade Dany formée lors de l’éruption de 1902 de la Montagne Pelée. Il faudra traverser la forêt tropicale humide et sa végétation luxuriante, puis suivre le cours de la rivière pour découvrir, environ 1h30 de marche plus tard, la source dans laquelle vient se jeter cette superbe chute qui porte le nom du guide qui l’a découverte, Dany Honorin.
Randonnée au départ du bourg avec guide. Plus de renseignements sur le site du Comité de la randonnée pédestre de la Martinique.
Le jardin de Balata
C’est à un passionné de botanique, le paysagiste et horticulteur Jean-Philippe Thoze, que l’on doit la création de cet impressionnant site privé, entourant l’habitation d’architecture typiquement créole du propriétaire. Autrefois entièrement recouvert de forêt, ce jardin campé au bord de la route de la Trace, à 10 km au nord de Fort de France, accueille une biodiversité venant des quatre coins du monde. Palmeraie, bambouseraie, forêt d’hibiscus… Une plongée au cœur de la flore tropicale rythmée par le chant des colibris.
Accès en bus (L25) ou en navette depuis Fort de France
La Montagne Pelée
Vieille de 300 000 ans, la Montagne Pelée surplombe Saint-Pierre, la commune ravagée suite à son éruption en 1902. Avec ses 1 397 mètres d’altitude, ce volcan actif constitue le point culminant de l’île. Souvent enveloppé d’un épais brouillard à son sommet, le mont offre néanmoins aux randonneurs une vue dégagée durant la descente. Dominant la côte, il offre des panoramas vertigineux sur la mer tout au long de la montée en temps clair. L’ascension, parsemée de blocs rocailleux, de forêt de fougères dans la Caldeira et de bombes volcaniques, peut se faire par l’ouest sur le chemin de la Grande Savane ou en empruntant le sentier de l’Aileron. Trois refuges permettent à tous les profils de randonneurs d’explorer selon leur niveau la grande dame du nord.
Prévoir un coupe-vent et un sweat-shirt en fonction de la saison. Excursion possible avec ou sans guide en fonction du niveau des randonneurs.
Plus d’infos sur le site du Comité de la randonnée pédestre de la Martinique
La Savane des esclaves
Inauguré par devoir de mémoire il y a 15 ans aux Trois-Ilets par le martiniquais Gilbert Larose, ce site de trois hectares retrace 400 ans d’histoire de la Martinique. Au programme : découverte des premiers habitants de l’île, les Arawaks, puis des Caraïbes grâce à la reconstitution d’un village amérindien, visite de la Rue Case-Nègres illustrant le mode de vie des esclaves dans les cases, et enfin celui des hommes libres dans les campagnes après l’abolition de l’esclavage jusqu’en 1960. On vous recommande de faire ce circuit parsemé de jardins créoles et médicinaux avec un guide. Un témoignage du patrimoine martiniquais.