J’ai testé l’escape Game Prizoners – La Bastille

Escape Game Prizoners – La Bastille

Figurez-vous que la semaine dernière, j’ai remonté le temps. Embrigadée par 4 amis, nous sommes passés dans un trou spacio-temporel qui nous a ramené au XVIIème siècle.

Intégrés à un clan secret à la recherche de « l’Orbes », nous avons dû mener l’enquête au cœur des cellules et salles de torture de la Bastille, pour pouvoir en réchapper. 1h. Pas plus, pas moins.

Devenir prizoners pour 1h : à vivre ?

Oui. On est vraiment dans les fins-fonds de la Bastille le temps d’une heure. La pierre humide, l’odeur, les bruits et les courants-d’air nous permettent facilement d’imaginer cette prison des temps modernes.

Je reconnais que c’est très surprenant. Il est difficile de l’imaginer ainsi, quand aujourd’hui une « simple » colonne la remplace, sur une place emblématique. Concevoir cette prison plus que précaire ne fait plus partie de l’imaginaire collectif. RIEN ne nous rappelle l’an 2018. On est seul, face à une énigme, à résoudre dans un temps limité.

Prizoners : on y croit !

Là où l’esprit d’équipe prend tout son sens

Ce que j’adore dans l’expérience « Escape Game » que j’ai découvert avec La Pièce, c’est de devoir collaborer. Les jeux ne se résolvent pas seuls. Il faut donc se partager la tâche et détecter rapidement les capacités des uns et des autres pour se « déléguer » des tâches.

Dans un monde où la communication semble omniprésente, il semble qu’on ne se soit jamais aussi peu écouté. L’escape game est un révélateur. Soit on en est capable et on gagne, soit c’est chacun pour soi et on perd.

L’expérience Prizoners dans la Bastille n’est pas si simple. Nous sommes restés bloqués les 1/3 du temps dans la première pièce et nous réfléchissions tous dans le même sens. On a failli baisser les bras jusqu’au déclic. Parce qu’on s’est tout soutenu.

Prizoners : la clé, c’est de collaborer !

Pourquoi c’est bon pour le cerveau ?

L’escape game, c’est un jeu, un divertissement. Oui, mais comme tous les jeux, il a sa part d’apprentissage. Sous couvert de ce « bon moment », l’escape game actionne de forts mécanismes cérébraux.

D’abord, l’excitation d’une nouvelle expérience. L’envie, la hâte. Et paradoxalement, le stress du temps qui passe, la pression. Nos hormones sont en ébullition, et il va falloir les contrôler pour rester concentré.

C’est le rôle du cerveau. Oui, le jeu active la partie pré-frontale du cerveau, celle de la créativité, de l’imagination. Habituellement, c’est plutôt la zone de la logique, de la raison, des habitudes qui est sollicitée. Si le sujet vous intéresse, allez voir la conférence de Florence Servan-Shreiber qui explique comment stimuler son cerveau.

Dans le jeu Prizoners, la Bastille, mes compères et moi l’avons bien senti. Comme je le disais plus haut, il nous aura fallu les 1/3 du temps pour débloquer notre partie pré-frontale. On se demandait pourquoi nous étions bloqués, c’était physique ! Une fois la partie pré-frontale du cerveau libérée, tout se déclenche et on passe de pièces en pièces sans (trop) réfléchir. Du moins, on appréhende les pièges, on va chercher plus loin, on connecte mieux les informations.

Après tout ça ? On se sent grisé. On a le sentiment du devoir accompli (pour les 60% qui réussissent à sortir), et surtout on est à l’affût de tout ce qui nous entoure. Bref : on se sent bien, pour ne pas dire puissant.

Prizoners : l’escape game qui fait planer !

  • Participer à l’escape game Prizonerz
  • 15 rue quincampoix 75004 paris
  • De 10h à 21h30. Fermé le lundi.
  • Métros 1.4.7.11.14 arrêt Châtelet, Hotel de Ville ou Rambuteau
  • Dès 20€ par personne (pour un groupe de 5)

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